Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés

Bien chers toutes et tous, bonjour.

 

 

 

On a beau dire, aujourd’hui, c’est plus comme avant (ma brave dame) ! En fait, je viens de croiser la voisine du dessus dans le hall d'entrée et l'entendre dire cette phrase… La voisine du dessus, je ne la connais même pas ! On habite dans le même immeuble depuis un an, l’un au dessus de l’autre, mais on ne se parle jamais. Avant, j’habitais à la campagne. Je pouvais aller faire un tour chez la voisine d’à côté, ou entrer dans la cuisine du paysan qui me vendait son miel, ou dans le garage du papi d’en face qui garde des tas de bric et de broc… Je connais leur prénom. Aujourd’hui, là où j’habite, en ville, entrer chez l’autre, découvrir son univers, voir comment il range ses petites affaires, c’est suspect. Et pourtant, à moi, ça me parait tout à fait normal. Quand j'entrais dans la maison de mon voisin, c’est comme si j’allais un peu à sa rencontre. En fait, c’est évident, non ? C’est une bonne chose pour tout le monde ! Par exemple, mon paysan apiculteur, il est content de m’accueillir, il est fier de son miel bien fait et il me le dit. Simplement. Je le vois exister un peu plus que d’ordinaire à travers mon humble regard de visiteur. Et c’est bon.

 

 

 

Quand j’allais chez mes voisins, on parlait et j’avais l’impression de devenir encore plus humain. Ça me faisait du bien, je revivais et en plus, j’apprenais. En fait, la rencontre avec les autres gens, le blablatage, ça m’apprend à vivre... Sans ça, sans ce partage de notre intérieur (au sens propre comme au sens figuré), je me sens un peu diminué. Ceux qui me ressemblent me manquent. Il me faut ce qui me rassemble, ce qui me rend cohérent avec les autres. C’est vrai, quoi, sans cette rencontre avec l’autre, je serais plutôt seul. Et esseulé, ben je serais perdu, égaré, hagard dans ma cuisine sans table, sans chaise, sans rien du tout. A peine humain. Vraiment, je remercie ma voisine qui m’ouvrait sa porte pour un café. Merci à tous ceux qui m’ont accueilli, merci à tous ceux qui ont su m’attirer jusqu’à chez eux.

 

 

 

J’en profite pour vous dire que ma porte est ouverte, que j’ai du café à la maison (et même du thé) et que j’aime papoter. Je sais, certains ont peur de parler (d'ailleurs, ça fait perdre du temps)…

 

 

 

Il est bon de sortir de chez soi, vital de rencontrer d’autres personnes !

 

 

 

Bon confinement.

 

 

 

A+

 

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Commentaires: 1
  • #1

    ARLETTE CARLES (jeudi, 12 novembre 2020 17:09)

    Je suis tout à fait d'accord avec toi nous sommes très bien à la campagne surtout dans cette période de confinement
    Mais quand on est obligé d'être en ville pas le choix
    Prend soin de toi et des tiens
    Bisous ARLETTE RENÉ